Revenir en arrièreVieillir est un travail difficile qu'il faut mener joyeusement
L'humain au coeur de l'accompagnement

Vieillir est un travail difficile qu'il faut mener joyeusement

La vie ne s'arrête pas avec la vieillesse

La vie est pleine de paradoxes : il n’y a jamais eu autant de personnes âgées en France et il n’y en aura jamais autant dans les années qui viennent, pourtant nous vivons dans un monde où les personnes âgées qui ne sont plus « productives » représentent un poids pour la société. Même constat chez les aidants familiaux qui, de fait, sont de plus en plus nombreux alors que la dépendance de leur proche est rarement préparée, tant dans les solutions à trouver que dans son financement.

Le sujet de la dépendance semble donc tabou et peu de personnes en parlent.

Ces deux paradoxes sont mis en lumière par Marie et Edouard de Hennezel dans leur ouvrage Qu’allons-nous faire de vous ? : Dans la première partie du livre sont relatées les discussions qu’ils ont eues d’une part avec des personnes âgées de 35 à 45 ans, amenées à être confrontées un jour à la dépendance de leurs parents, et d’autre part avec des sexagénaires, jeunes retraités, qui solliciteront potentiellement un jour l’aide de leurs enfants.

Chacun appréhende le sujet de la dépendance différemment

Ce livre nous apprend beaucoup de choses : tous les « enfants » n’appréhendent pas la future dépendance de leurs parents de la même manière : certains ne veulent pas en entendre parler, d’autres mettent à l’inverse toute leur vie de côté pour accompagner un parent malade. En réalité, ce sont souvent l’éducation reçue et les rapports familiaux vécus qui déterminent l’approche de ces « enfants ». D’un autre côté, les seniors interrogés veulent profiter de la vie et non entendre parler de dépendance. Quand ils se projettent malgré tout, ils sont souvent pétris de culpabilité à l’idée de peser sur les jeunes générations. Le sujet semble donc tabou et peu de personnes en parlent.

Continuez à célébrer la vie, prenez soin de vous et prenez soin de la relation que vous avez avec nous

Anticiper le moment de la dépendance permet de l'accepter positivement

Dans la deuxième partie du livre, ces témoignages sont approfondis et, grâce aux plus « mûrs » d’entre eux, des solutions sont envisagées pour anticiper au mieux la dépendance, à travers des propositions concrètes mais également une manière de voir les choses positive et vertueuse dont voici quelques extraits : « Les relations entre générations doivent être légères », « La meilleure manière de bien vieillir est d'accepter positivement  l'évolution des choses », « Continuez à célébrer la vie, prenez soin de vous et prenez soin de la relation que vous avez avec nous », « Il faut lâcher prise et se laisser soigner avec grâce », « Vieillir est un travail difficile qu'il faut mener joyeusement », « Faire le deuil de l'homme extérieur, faire vivre l'homme intérieur », « On parle de maturité heureuse ».

Ces passages sont riches de sens, et nos auxiliaires d’envie œuvrent chaque jour pour en faire une réalité.

La justesse dans le ton, l’absence totale de jugement et la volonté des auteurs de faire émerger une vision positive de la vieillesse nous touchent. Cela nous encourage dans notre mission et nous donne deux défis à relever : rassurer les personnes âgées et leur proposer un temps de qualité qui les épanouit et les émerveille. Epauler les aidants familiaux, les orienter pour qu’ils soient eux-mêmes soutenus et les aider à avoir la meilleure vision de la situation. Quels challenges pour nos auxiliaires !

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