Dans le domaine de l'accompagnement des personnes en perte d'autonomie, il est primordial de former les auxiliaires de vie aux troubles cognitifs et aux troubles du comportement. Spécialement conçues pour répondre aux défis posés par la maladie, ces formations permettent de développer des compétences humaines et professionnelles indispensables. Chantal Guyon, formatrice experte du secteur médico-social, nous en dit plus ! 

‍

I. Une formation spécifique aux troubles cognitifs et du comportement

II. Comment reconnaître une auxiliaire de vie bien formée ?

III. Les points clés pour un meilleur accompagnement

IV. Des formations bénéfiques pour les auxiliaires et les personnes accompagnées

‍

‍I. Une formation spécifique aux troubles cognitifs et du comportement

"Je propose une formation sur les troubles cognitifs et du comportement, car au début de ma pratique, j'étais très déstabilisée par les attitudes des personnes présentant ces troubles. On ne sait pas toujours comment s'y prendre, leur regard est peu expressif, et on a du mal à apaiser la personne."

L'objectif principal de cette formation est de transmettre des conseils simples mais efficaces pour améliorer la communication avec les personnes en difficulté. Comprendre que chaque trouble du comportement est un message et apprendre à le décoder permet aux auxiliaires de mieux répondre aux besoins des personnes accompagnées et d'assurer leur bien-être.

II. Comment reconnaître une auxiliaire de vie bien formée ?

Une auxiliaire de vie formée se distingue par sa posture et son approche :

A. Une présence apaisante

"J'ai vu une dame, d'habitude très fermée, s'illuminer en voyant une auxiliaire arriver. Elle la reconnaissait, non pas par la mémoire, mais par le lien qu'elles avaient créé."

B. Une communication adaptée

L'approche douce, le regard posé au même niveau que la personne, peu de mots, un ton calme.

"C'est créer une rencontre, un moment magique."

C. Un accompagnement respectueux

Lors des actes quotidiens, une auxiliaire formée invite calmement la personne à participer plutôt que d'imposer un rythme.

"Valoriser la personne et lui laisser l'opportunité d'être maître de ses décisions."

III. Les points clés pour un meilleur accompagnement

Un bon accompagnement repose sur plusieurs éléments essentiels :

A. L'écoute active et attentive 

Observer les expressions du visage, anticiper les besoins sans brusquer.

B. Les trois “boosters de l'autonomie” 

• Une alimentation équilibrée.
• Une activité physique quotidienne.
• Un temps d'échange individuel pour permettre à la personne de s'exprimer et d'exister pleinement.

C. Encourager la participation 

Les actes du quotidien sont des occasions d'exercice et de stimulation cognitive.

"Faire son lit, mettre le couvert, passer l'aspirateur sont autant d'activités qui permettent de maintenir les facultés."

IV. Des formations bénéfiques pour les auxiliaires et les personnes accompagnées

"Pour moi, le but est de donner les moyens aux auxiliaires d'être plus à l'aise et donc moins fatiguées. Une auxiliaire formée sera plus détendue et cela se ressentira chez les personnes accompagnées."

La formation permet de transformer un soin contraignant en un moment de confiance.

‍"Face à une personne refusant une toilette, une auxiliaire formée saura apporter de la sécurité et de la douceur pour que cela se passe sans cris ni angoisse."

La formation des auxiliaires de vie ne se limite pas à des techniques, elle repose sur une véritable approche humaine. Créer une rencontre, instaurer un climat de confiance et favoriser l'autonomie sont les véritables clés d'un accompagnement réussi.