Le mardi 6 novembre, j’ai eu la chance d’assister à la rencontre entre Sarah, neuropsychologue spécialiste des troubles cognitifs et Olivier, réalisateur d’un documentaire sur sa grand-mère traitant de la perte de mémoire liée à la maladie d'Alzheimer. L’un comme l’autre connaissaient par coeur cette vidéo, et ils ne s’étaient jamais vus.

‍

I. Un reportage vidéo comme outil de formation pour illustrer les symptômes de la maladie d'Alzheimer

II. Un documentaire artistique qui retranscrit avec justesse ce qu'est la maladie d'Alzheimer

III. Créer un lien d'autant plus humain grâce à des formations sur les troubles cognitifs liés à la maladie d'Alzheimer

‍

I. Un reportage vidéo comme outil de formation pour illustrer les symptômes de la maladie d'Alzheimer

Dans le cadre de l’élaboration de nouvelles formations destinées aux professionnels de l’aide à domicile, Sarah s’appuie sur ce documentaire unique, issu de l’émission culte Strip-Tease, diffusée sur France 3. Selon la neuropsychologue :

“Je n’ai jamais trouvé quelque chose d’aussi profond et vrai pour illustrer à de futurs auxiliaires de vie, les symptômes liés à la maladie d’Alzheimer.”

Ce film de 20 minutes retranscrit avec une humanité rare la réalité quotidienne d’une personne âgée confrontée à la perte de mémoire. Le contraste saisissant entre ses capacités physiques encore préservées et l’avancée des troubles cognitifs en fait un outil pédagogique précieux pour les formateurs.

II. Un documentaire artistique qui retranscrit avec justesse ce qu'est la maladie d'Alzheimer

Avant d’utiliser ce reportage en formation, il était essentiel pour Sarah d’obtenir l’accord d’Olivier, petit-fils de la protagoniste et réalisateur du film. La rencontre entre la neuropsychologue et le cinéaste a rapidement fait émerger une complicité inattendue. Tous deux connaissaient par cœur cette vidéo, mais sous des angles différents : l’un comme un objet artistique, l’autre comme un support éducatif.

Olivier partage avec émotion les souvenirs liés à ce tournage :

“Il arrivait à ma grand-mère d’aller sur la Croisette, à Nice, en peignoir. À la fin, ce n’était plus vivable, ni pour elle, ni pour nous.”

Au cœur de leurs échanges, une séquence revient sans cesse : celle des “murmures dans le jardin”. Ce moment capte avec une rare justesse les réminiscences et la grande instabilité émotionnelle caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Un symptôme difficile à représenter, mais qu’Olivier parvient à filmer avec une sincérité bouleversante.

“Ses troubles de comportement cachaient un grand sentiment de détresse qu’il fallait simplement comprendre.” - Olivier, réalisateur

Dans cette scène, la grand-mère oscille entre souvenirs flous, angoisse diffuse, et préoccupations quotidiennes, illustrant parfaitement la complexité des troubles cognitifs.

III. Créer un lien d'autant plus humain grâce à des formations sur les troubles cognitifs liés à la maladie d'Alzheimer

“Je suis heureux de voir que mon travail est utilisé depuis de nombreuses années par des professionnels de santé, et surtout qu’il puisse avoir une utilité sociale. Permettre à des milliers de professionnels de l’aide à domicile d’être mieux formés à la compréhension des troubles cognitifs, pour in fine, créer du lien avec ces personnes, correspond à mes valeurs” ajoute Olivier. “Vous savez, ma grand-mère, elle en a fatigué des auxiliaires de vie ! Elle n'était pas facile, c’est vrai, mais en creusant un peu, ses troubles de comportement cachaient un grand sentiment de détresse qu’il fallait simplement comprendre”.

Evidemment, c’est toujours plus facile à dire qu’à faire. Mais, grâce à cette rencontre, et plus globalement au travail que nous menons, l’espoir de voir émerger un accompagnement plus humain et axé sur l’empathie, devient plus concret que jamais. Cet exemple n’est qu’une illustration supplémentaire du besoin urgent de travailler collectivement sur ce sujet.